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Les joues en feu

Texte inédit de Maryline Desbiolles
Composition pour voix et petites percussions – Thüring Bräm

Il y a des auteur(e)s dont on attend le prochain livre comme on attend des nouvelles des ami(e)s.
“J’ai besoin de petites choses. Des petits papiers recopiés comme des signes du corps… Je pense que les mots n’ont rien d’abstrait. Les mots sont la chair du monde. Une chair à triturer, malaxer, toucher, caresser, bouffer, renifler. Cela relève d’une envie de faire corps avec le monde.”
Dans cet interview Maryline Desbiolles dit ce qui me fait marcher, respirer à fond, regarder le monde, sans vouloir influencer personne.
Je commence à connaître cet arrière-pays de Nice, la famille et les voisins et les ami(e)s de Maryline Desbiolles et j’ai envie d’en savoir plus.
Je terminerai par ces propos de Maryline Desbiolles recueillis par Jérôme Goude dans le Matricule des Anges (n°93): “J’aime les répétitions entêtantes, le ressassement. J’aime répéter ad libitum pour que ça finisse par tomber et pour que quelque chose survienne de cette chute.”
C’est ça une œuvre. On ne peut qu’y être fidèle.
Claude Thébert

En découvrant le texte LES JOUES EN FEU de Maryline Desbiolles, j’ai dû le lire plusieurs fois pour comprendre les différentes couches de cette poésie en prose. Il s’agit évidemment d’une écriture très sensuelle pleine d’images et de sensations “tactiles”. C’est vivre des paradoxes: la fièvre comme feu qui me brûle et l’eau dans laquelle je me noie comme dans des sentiments de destruction. En même temps les deux éléments produisent la bonté de la chaleur et la sensation des vagues comme métaphores. Alors que pouvons-nous faire si nous ajoutons des éléments musicaux?
Il faut absolument se méfier de transposer les mots tels quels en sons. On ne peut intervenir de façon sonore qu’à certains endroits du texte.
C’est la raison pour laquelle je l’ai divisé en huit scènes où j’ai tenté de mettre en évidence quelques aspects comme la mémoire de l’enfance ou le comble du délire qui s’exprime par des cris. Et c’est parce que les bruits jouent un grand rôle dans ce récit, que la transition de l’écriture au “bruit” des articulations est transcrite par des petits instruments percussifs qui conduisent à la voix chantée telle une enfant jusqu’à la voix mature d’une adulte à la limite de l’existence.
Thüring Bräm

Présentation du CD ici (PDF)
les-joues-en-feu

Ecouter des extraits

Les joues en feu – Épisode 4
Les joues en feu – Épisodes 5 et 6
Les joues en feu – Episode 7

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